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A l’instar des Assises de la Sécurité, qui se tiennent au Grimaldi Forum de Monaco du 5 au 8 octobre prochain, nous avons voulu porter l’accent dans ce dossier sur la sécurité dans les collectivités locales, avec un focus particulier sur la vidéoprotection, terme en vigueur depuis que la vidéosurveillance a été bannie des textes législatifs français. Les attentes des citoyens sont innombrables, et le développement des pratiques suivent, mais plus lentement.

Nombreuses sont encore les collectivités locales qui n’ont pas de RSSI, et qui n’ont pas pris en compte la sécurité informatique dans leur politique de relation avec le citoyen : la sécurité des systèmes d’information d’une commune n’est pas un argument électoral, et en période de budget serré, la tentation est grande pour les élus de porter leur attention sur des projets plus porteurs pour leurs concitoyens, comme la vidéoprotection ou bien les projets immobiliers de rénovation de centre-ville, par exemple... Pourtant, le développement même de nouveaux services informatiques qui mettent en avant les relations privilégiées entre le citoyen et sa commune, la mise en place de projets d’e-administration, obéissent à des contraintes de sécurité très réelles. Nous allons y revenir. 

Quant à la vidéoprotection, il s’agit là d’un sujet très sensible et politique sur lequel le gouvernement s’est expliqué, et a légiféré. Les collectivités locales s’en sont saisies avec des fortunes diverses, en soulignant néanmoins à l’envi que la délinquance a baissé. Mais les arguments électoraux pèsent lourd...


26 régions, 36 000 communes

Une évidence s’impose quand on regarde une carte de France : la France est un pays rural, morcelé, où le poids des collectivités territoriales et locales est omniprésent, ce depuis plusieurs siècles, malgré l’hégémonie de la région parisienne. Le centralisme étatique, brocardé par plusieurs générations d’élus, les a conduit à développer, à l’échelle des régions ou des communes, leurs prérogatives, aux travers de différents textes de loi sur la décentralisation. La France ne compte pas moins de 26 régions, plus de 36 000 communes, et près de 1,9 million d’agents. Leur budget se monte à près de 206 milliards d’euros. C’est dire si la problématique de la sécurité est riche, et les perspectives de développement nombreuses. Toutes ces entités marquent, à des degrés divers, l’envie de s’engager dans des processus de développement de relations plus directes avec le citoyen, par le développement par exemple de téléservices. 

Une étude menée par Markess International sur « les TIC, leviers de développement pour les collectivités territoriales » donne des résultats intéressants. Selon Aurélie Courtaudon, de Markess International, qui a coordonné l’étude, « les premières préoccupations des décideurs des collectivités territoriales sont directement en lien avec leur périmètre d’action quotidienne : la gestion des procédures internes à la collectivité et la relation avec les usagers (citoyens, entreprises, associations)... Face à un contexte budgétaire contraint (réforme de la taxe professionnelle, gel des dotations de l’Etat...), les collectivités cherchent à rationaliser et à optimiser leur fonctionnement en interne, chantier pour lesquels les TIC ont un rôle à jouer. D’autre part, le service aux usagers est l’un de leurs premiers domaines d’intervention, et elles se doivent de le remplir dans les meilleures conditions : les usagers en général, mais aussi plus spécifiquement les nouvelles générations « technophiles » de citoyens, sont demandeurs de plus de réactivité et de simplicité pour effectuer leur démarche administratives ». Aurélie Courtaudon, ajoute : « les collectivités développent de nouveaux services en direction des usagers, comme le paiement en ligne des cantines scolaires, ou bien encore des applications de géolocalisation, pour situer des services locaux, commerces, services culturels... par exemple ». Le tableau ci-dessous (encadré 1) donne les répartitions des chantiers TIC.

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