Le géant des équipements de télécommunications chinois, Huawei, fait cette fois-ci encore l’objet d’accusations d’espionnage au profit des autorités chinoises. Le coup vient d'un ancien haut responsable de la CIA.
Lors d’une interview exclusive accordée au journal australian Financial Review, l’ancien chef de l’agence de renseignement la CIA, Michael Hayden a déclaré que le l’équipementier chinois Huawei pratique de l’espionnage au profit de la Chine. Sur la question, si Huawei représente une menace sur la sécurité nationale aux Etats-Unis et en Australie, l’ancien chef de la CIA et la NSA répond par l'affirmative ''Oui, je crois que oui''.
L’ancien directeur de la NSA entre 1999 et 2005, veut confirmer ces accusations en pensant que les réseaux d’espionnages dans les pays occidentaux avaient des preuves solides sur ce qu’il avance. Sur ce point, Michael Hayden a déclaré que ''je ne vois aucune raison de m’interroger sur la question''. Pour lui, l’entreprise chinoise aurait au moins communiqué à Pékin, quelques informations privées sur les systèmes de télécommunications étrangers.

"C'est mon avis professionnel. Mais, en tant qu'ancien directeur de la NSA, je ne peux faire aucun commentaire sur des faits particuliers. [...] Au minimum, Huawei aurait partagé avec l'Etat chinois des informations privées ou plus larges sur les systèmes de télécommunications étrangers avec lesquels il était en lien. Je pense que ça va sans dire", a-t-il ajouté.
Interrogé sur les divulgations explosives de l’ex agent de la NSA, Edward Snowden, le général hayden a considéré le lanceur d’alertes comme étant un jeune homme troublé qui a fait une très mauvaise chose.
De son côté, l’équipementier chinois continue de se défendre et qualifie les inculpations des pays occidentaux d’infondées. Le responsable mondial de Huawei pour la cyberdéfense, John Suffolk, a rejeté catégoriquement les aveux de l’ancien chef de la CIA et lui a lancé un défi en lui demandant d’apporter les preuves de ce qu’il avance.