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La keynote de Guillaume Poupard en ouverture des Assises hier ont permis de dégager quelques lignes directrices qu’il a développées en conférence de presse.

Devant le public nombreux et conquis des Assises, le patron de l’Anssi a dévoilé la création d’une économie basée sur la cybersécurité, notamment dans le cadre européen où il loue et appelle de ses vœux une coopération avec les autres pays sans être, dit-il, totalement « naïf ». Thierry Delville, délégué aux industries de sécurité en intérim sur un rôle de coordination interministérielle aux cybermenaces, a conclu la présentation

Plus tard, devant un public plus restreint de journalistes d’autant plus attentifs que certains avaient été empêchés, pour des raisons de sécurité (!) d’accéder à la keynote du matin, le patron de l’Anssi s’est prêté avec son talent habituel à la session de questions/réponses sur les grandes questions du moment : il a loué le rôle de l’Europe de la cybersécurité et l’implication de l’Enisa dans le domaine (rappelons qu'octobre est le mois européen de la cybersécurité), et a insisté sur la distinction entre les « opérateurs d’importance vitale »définis dans la LPM, et les « opérateurs de services essentiels » décrits dans la directive NIS. Par exemple, une compagnie d’assurance peut être qualifiée d’opérateur de services essentiels, mais peut-être pas d’OIV : le danger si elle est attaquée est réel, mais pas immédiat.

On peut dévoiler des failles de sécurité à l’Anssi

De manière plus fondamentale, Guillaume Poupard a évoqué (cf. l’article de notre confrère Emilien Ercolani sur www.linformaticien.com) le rôle, reconnu par la loi sur une République Numérique en attente de promulgation, de ceux qui dévoilent des failles en toute « bonne foi », sans risquer d'avoir la désagréable surprise de se voir appréhendé par la justice, et sans non plus se transformer en « chasseurs de primes ». L’Anssi servira de point de contact et d’enquête pour ces citoyens en général bien intentionnés dont le seul but est de faire connaître des failles de sécurité.

Une position dépassionnée sur le chiffrement

Le patron de l’Anssi s’est positionné de manière très dépassionnée sur le chiffrement, en défendant une approche parfaitement claire et assumée : « pour moi, le curseur, c’est l’article 8 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme », explique Guillaume Poupard. « Il faut protéger ce qui doit l’être, mais il est légitime dans certains cas de pouvoir accéder à des communications chiffrées. Je considère le chiffrement comme une technologie de paix et de prospérité ». Fermez la parenthèse, et tant pis pour ceux qui souhaitent polémiquer.

Il a poursuivi par la sensibilisation des Comex à la sécurité de l’information : le patron de l’Anssi prend en effet souvent son bâton de pèlerin pour évangéliser le Comex à la sécurité de l’information : selon lui, le plus dur à convaincre n’est pas le directeur général, qui commence à comprendre ce que responsabilité pénale et perte de valeur en cas d’attaques veulent dire, mais le responsable de la transformation digitale, peu enclin à mettre de la sécurité dans ses processus. C’est pourtant fondamental.

Enfin, le directeur de l’Anssi a souligné l’importance de la démarche de labellisation des formations initialisée par l’Anssi, à laquelle nous nous associons sans réserve.  




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Droit d’accès et comptes à privilèges

Jacques Cheminat 0 145464
Equifax, Deloitte, Uber, les récentes violations de données ont souvent des techniques de piratages différentes, mais un élément commun, obtenir l’accès à des applications critiques comme les bases de données, les bases clients, les informations bancaires. En général ces programmes sont soumis à habilitation et rattachés à des comptes à privilèges. leur protection est donc une nécessité dans un monde de plus en plus ouvert et insécurisé. Dossier publié avec le concours de Kleverware.
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