Par Sylvaine Luckx le 21/12/2016

Suite aux attaques dont a fait l’objet le parti démocrate lors des élections américaines, l’Anssi et le SGDSN ont précisé, lors d’une conférence de presse au SGDSN, l’état de l’art de la prévention des partis politiques en matière de cybersécurité.
La préoccupation des autorités était légitime suite aux incidents qui ont émaillé les élections américaines. Outre les risques liés au vote numérique des Français de l’étranger, les risques de fraude ont notamment été évoqués. « Il existe notamment un risque de captation des données numériques, et un risque réputationnel pour les partis », précise Louis Gautier, secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale. « Soyons clairs , renchérit Guillaume Poupard, directeur général de l’Anssi. Quand une élection se gagne à quelques pourcents près, le risque numérique existe ».
Des représentants des partis qui ne sont pas « naïfs »
L’Anssi et le SGDSN ont donc réuni les partis politiques français pour leur faire part de leurs préoccupations et les sensibiliser à la notion de cybersécurité. « Pour autant, les représentants que nous avons rencontrés ne nous ont pas parus naïfs », précise le patron de l’Anssi.
II est bien évidemment hors de propos de qualifier d’OIV des partis politiques, ni même de leur imposer, comme aux OIV, des règles de sécurité. « Notre rôle est limité à celui du conseil » précise Guillaume Poupard. Ce qui n’empêche pas les partis d’étudier avec l’Anssi si leur politique de sécurité est appropriée, et de travailler avec des outils « qualifiés » par l’Anssi. Une initiative bienvenue avec un schéma électoral pour l'élection présidentielle marqué par l'organisation de deux primaires.