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Le sondage OpinionWay pour le CESIN a ciblé 343 membres de l'association, et les résultats de l'étude portent sur un échantillon de 142 répondants. Ils mettent à jour la perception et la réalité de la cybersécurité, avec de nouvelles données sur l’impact de la transformation numérique des entreprises.

Quatre grandes thématiques sont étudiées : l’évolution des cyberattaques, l’efficacité des solutions techniques, les perspectives pour l’avenir avec les enjeux de la transformation numérique, et enfin le RGPD avec son impact sur la gouvernance cyber dans les entreprises.

Les cyberattaques progressent encore dans la hiérarchie des préoccupations des entreprises

Pratiquement toutes les entreprises sondées affirment avoir été attaquées une ou plusieurs fois (92 %). Depuis un an, une sur deux constate une augmentation de 48 % du nombre d’attaques et, pour le quart d’entre elles, des impacts sur le business ont été ressentis : arrêt de la production, indisponibilité significative du site internet, perte de chiffre d’affaire...

Cette année encore le Ransomware demeure l’attaque cyber la plus fréquente. 73 % des entreprises ont fait face à une ou plusieurs demandes de rançons. 38 % ont subi une fraude externe et 30 % un vol d’information. 25% ont été touchées par des attaques en déni de service et 16 % par une défiguration de site web. A noter que les attaques WannaCry et NotPetya ne sont pas citées dans l’étude car, si ces attaques ont en effet généré énormément d’activités de prévention pour l’ensemble des RSSI, très peu d’entreprises membres du CESIN ont été effectivement touchées. En revanche lorsqu’elles l’ont été, ce fut avec des conséquences importantes pour le business ou l’image. En hausse, plus d’une entreprise sur deux est touchée par le social engineering et les vulnérabilités résiduelles permanentes.

Face aux cyber-risques, le nombre de solutions techniques déployées reste élevé

Les entreprises implantent en moyenne une douzaine de solutions techniques. Globalement, les solutions de protection disponibles sur le marché sont jugées de plus en plus efficaces et cela tend encore à augmenter, mais elles restent perfectibles et ne sont toutefois pas totalement adaptées dans 22 % des cas aux besoins de l’entreprise, et dans 34 % des cas à la fréquence actuelle des attaques.

Au-delà des antivirus, tunnels VPN, mécanismes de filtrage web et solutions antiSPAM, on note une forte montée des souscriptions aux cyber-assurances, 40 % ont déjà souscrit (+14 points cette année), 15 % sont en cours et 22 % l’envisagent. Ces tendances devront être analysées de manière plus poussée mais les attaques précédemment citées ainsi que les conséquences de potentielles non- conformités au GDPR ne sont sans doute pas étrangères à ce phénomène.

Le sondage OpinionWay pour le CESIN a ciblé 343 membres de l'association, et les résultats de l'étude portent sur un échantillon de 142 répondants. Ils mettent à jour la perception et la réalité de la cybersécurité, avec de nouvelles données sur l’impact de la transformation numérique des entreprises.> Par ailleurs, l’entité jugée la plus légitime pour conseiller les entreprises sur la gestion des cyber- risques est l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI), ce qui est le résultat de l’engagement de l’agence vers les secteurs hors OIV ou administrations depuis plusieurs années.

Dans ce contexte, la transformation numérique apporte elle aussi son lot de risques

La transformation numérique influence le niveau d’exposition au risque dans le cadre de la gestion des données.

Pour le Cloud, déjà très répandu dans les entreprises puisque 87 % d’entre elles y stockent des données notamment sous sa forme hybride public/privé, la problématique de la confidentialité des données représente l’enjeu principal en matière de cybersécurité. 94 % estiment que la sécurisation des données hébergées dans le Cloud nécessite des outils spécifiques.

Les pratiques des salariés mettent aussi à mal la cybersécurité, notamment le Shadow IT. L’utilisation de terminaux multiples et l’usage personnel de ces derniers fournis par l’entreprise augmentent également significativement les risques.

Concernant l’internet des objets, les failles de sécurité de l’IoT sont le premier défi à relever en entreprise.

73 % des RSSI pensent que les salariés sont plutôt bien sensibilisés aux risques mais peu proactifs : 62 % des entreprises ont donc mis en place des procédures de vérification du respect des recommandations par les salariés.

La nouvelle réglementation relative à la protection des données personnelles complique la gestion des risques

Le RGPD grève les budgets avec un coût supplémentaire, mais ajoute également une charge de travail pour 89 % des RSSI. Ces derniers cumulent parfois la fonction de DPO, qui a priori ne s‘avère pas incompatible avec le rôle de RSSI. Plus préoccupant, la majorité des entreprises sondées déclarent ne pas avoir achevé leurs chantiers de mise en conformité avec le RGPD et ne sont pas sûres de pouvoir les finaliser pour la date butoir du 25 mai 2018.

Le RGPD est cependant bien perçu par les entreprises, 83 % d’entre elles le considèrent comme un réel moyen de renforcer la protection des données.

Le processus de mise en conformité au RGPD a entraîné une évolution de la gouvernance des données.

D’une part, la mise en conformité a déjà permis de refonder la gouvernance de la cybersécurité dans une entreprise sur deux. 71 % sont confiants sur la prise en compte des enjeux de la cybersécurité par le COMEX, et 63 % pensent que leur entreprise à la capacité à faire face aux cyber- risques. 81 % déclarent vouloir acquérir de nouvelles solutions techniques, 64 % envisagent d’augmenter les budgets alloués à la protection et 62 % projettent d’accroître les effectifs liés. Des investissements qui font écho à la faible part du budget IT actuellement consacré à la sécurité, soit moins de 5 % pour 31 % des entreprises.

D’autre part, pour 52 % des RSSI, la démarche de conformité au RGPD a déjà modifié la gouvernance de l’entreprise en matière de protection de l’information.




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Droit d’accès et comptes à privilèges

Jacques Cheminat 0 145464
Equifax, Deloitte, Uber, les récentes violations de données ont souvent des techniques de piratages différentes, mais un élément commun, obtenir l’accès à des applications critiques comme les bases de données, les bases clients, les informations bancaires. En général ces programmes sont soumis à habilitation et rattachés à des comptes à privilèges. leur protection est donc une nécessité dans un monde de plus en plus ouvert et insécurisé. Dossier publié avec le concours de Kleverware.
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