Par Sylvaine Luckx le 29/11/2018

Sous cet axiome connu depuis l’Antiquité (et le Cheval de Troie) se cache une stratégie de conquête de marchés de la cyber somme toute classique pour un acteur fort du marché.

Ce qui est plus étonnant dans les prises de parole de la « keynote » de l'édition européenne de la conférence MPower de McAfee (qui se tient cette semaine), notamment celle de Chris Young, CEO de McAfee, c’est que le discours semble découvrir – ou redécouvrir – les leçons de l’Histoire.
Ce n’est certainement pas un hasard si, du coup, la ville choisie pour cette conférence par McAfee est Rome. Encore moins un hasard si, du coup, le « slide » affiché en grand, derrière Adam Philpott, President et responsable des ventes EMEA, représente une carte de l’Empire romain.

Grandeur et décadence : les cartes suivantes montrent la conquête de l’Europe par Napoléon… et la retraite de Russie. De mémoire de journaliste cyber, je n’ai jamais entendu ni vu dans des conférences US un discours centré sur la cartographie et la géostratégie. Chris Young y fait explicitement référence quand il compare la cartographie et la cybersécurité, noms de géographes à l’appui.

Bien évidemment il faut y voir une analogie entre l’information que donnent les cartes militaires des époques passées, le rôle des géographes et des découvreurs, celui des espions, et la conquête des nouveaux Eldorados que sont nos données personnelles.

« Information is power ». Indeed. Les Anciens le savaient déjà.
Plus classique est la présentation de la toute nouvelle solution M POWER de McAfee, qui doit détecter et combattre les menaces actuelles et à venir, notamment sur le poste de travail final (EndPoint), les mobiles (Mobile), le Cloud, et les environnements à risque. C’est-à-dire, maintenant, tous. Sauf à vivre à plusieurs dizaines de mètres sous terre. Et encore.
Le CEO en fait la présentation convaincue et convaincante, point de passage obligé de toute keynote. Les fonctionnalités apparaissent somme toute classiques, même si très développées sur les nouvelles fragilités émergentes des systèmes d’information de plus en plus ouverts et interconnectés : le mobile, les objets connectés. L’ergonomie et la clarté de lisibilité des écrans d’alerte et de détection des menaces et des attaques, notamment sur les postes de travail, en fera sans doute un outil apprécié des administrateurs.
Plus intéressante a été la description en avant-première des nouvelles menaces et le discours sans langue de bois de deux hauts responsables en salle de presse, Raj Samani, scientifique en chef et Fellow McAfee, et John Fokker, responsable des cyber enquêtes, embauché en février 2018.
Nous y reviendrons ultérieurement.